Belén Juárez
(Granada /SPAIN)

.....Pauvre celui qui réjouit du paradis dans la vie,
mieux lui soit de n’aurait pas naître.... !!

Belén JuárezEau et robe à la tristesse je livre
et force à dormir la cause
de celles, mes mains, déjà teintées par le Néant.
Je trouve dans mon feu le rappel croissant
puisque plus devient l’oublie du Roi des Lumières,
le signe tatoué dans ma poitrine
que me brule les pupiles pour toujours effacées.
Je suis, des mortals, la moquerie du lointain,
où tant de mers accumulaient des paradis d’arômes,
et où les jardins invoqués au bon Dieu
enlevaient cette légende aux vertes joies..
Car je suis Boabdil,
de mes amis et ennemis, le “Roi Malheureux”…. Abu Ab D’All? ...

Que la Sagesse soit toujours votre richesse....

Je rattraprais le bonheur de la Connaisance
des sages qui m’aimaient,
je regarde mes tapis que taisaient le frôlement des genous,
pour ne pas perturber la dense chance des corals.
Car le bon Dieu atteindrait avec le feu d’Ibisis
lequel maudissait la boue des

et donna des luxes de divans et ottomanes
à ma bonne chance de grands murs et demeures.
Anges dans le feu, et ils réverent
les cabrioles de celui, mon Maître de Blancs
qui enfermait entre mes mains
l’énergie de la Sagesse.
Fils j’etait, et fils je suis dans la dignité des musulmans
et la meilleur de mes vallées, et la dot de mon grandpère qui
me concedait être Maître de Rois.
          Un sage sait tres bien la valeur d’un roi,
          mais un roi ne connais pas la valeur d’un sage....
Voilà, puis, la ruine dans la conquête
tout l’or et soie de Damas,
à cause d’un souffle de cette voix d’inteligence
que désinait dans mes barbes
toute la couleur d’Andalucie...

C’est vrai.... l’eau et les fontaines
pleuraient à cause de moi…

Il éleve la tour en voile de rossignols, et
ils établient dans les siècles tout l’honeur des ciels occultes,
la vérité ecrite d’un rugissement de mélodie,
celui que je sens l?-bas dans l’âme
etait rêvé et veillé dans les temps.
Je reviens pour battre mes ailes dans les ailes de ma sang, et
je continue au loin en regardant les fontaines grandies de cours et orangers.
Dans mon Alhambra les grandes fontaines pleurent, et
son bruit de voix décline le jour entre les eaux ...
Et je regarde l’oeil aveugle clair de mon grandpère, qui
ouvert aux temps, regardait par ses lèvres les roses d’un dieu
qui s’anonce comme paradis conclus dans celle-ci, ma terre vieilliée.
Avec les yeux on retrouve les ombres des piédestal, et
de mes yeux, derrières les grilles, on trouve une mer d’oublie
dans les tissues humides.
                   L’ ambition des gens timides
                   devient après la plus certaine…
Mais, puis alors… ?quelle des sagesses d’un époux
rapporte à la danse la fidelité d’un lignage?
Je récupére très peux en payant la paix,
Et je perds beaucoup en elevant les épées
que me donnaient des guerres...

Granada, 2002

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“Ta présence”

? Yassin Adnan
Dans les coins de tous tes deserts
mes mains et ma voix ont empressé
les fontaines de ta terre rouge,
l’eau de tes silences blessés,
le murmure de mes vers d’antan
dérobé dans un vert parchemin
caché dans un lit.
Mes mains et ma voix ont empressé
les tapis de ton ventre, soleil,
en ondoyant par mes yeux
les grivres de ton sourire...
La Mort est venu
? boire ma sang et mon sueur,
en emergeant sa présence
par la porte du temps eternel.
Elle venait
? dévorer mon temps d’hâtives matines
? repandre mes sables dans tes oublies,
elle venait en conspirant, avec
les dents du large chevail noir,
le rêve d’un miroire sur le sol...
Mais,
j’ai levé mes mains et ma voix dans ta présence
en cloueant mon poignard dans le son de son cri,
j’ai levé mes bras et mon souffle
dans tes tapis, tes deserts et ton sourire
pour accomplir ma promesse d’être vivante
dans mes racines inconnus
et t’offrir de nouveau
mes mains, ma voix et mon ciel,
aujourd’hui,, hier, et.... demain.

Belén Juárez
Granada, juillet, 2003