Ô toi 
Une étoile lointaine 
Qui trempe son cœur 
Dans l’eau de mon âme 
Prends moi comme on prend les rivières 
Dans l’humage d’un cœur 
Comme l’arbre quand il prend un arbre 
Avec une volupté 
Qui pénètre le vent 
Comme une lampe 
Qui veille
Ton chagrin déplore 
Avec son huile
Prends moi 
Je suis une terre égorgée
Avec une anémone d’un horizon 
L’exil de verrier  sépare nos baisers.
  Ô toi 
Ô l’âme des arbres dans les baisers 
Prends mon envie des sens des pierres 
Se mélange en elle le sang du soleil 
Avec le sang du noir 
Ô pleur ramassé dans mes seins
Avant qu’il soit ta larme 
Pressure mon cœur 
De la faim de ton cœur 
Et ma mer de la bouche de la source,
Et prends un corps qui illumine du sombre de ton corps
Et si un fil de poussière se tremble dans la lumière de ta mémoire 
Mon froid sera ta chaleur 
Et le tremblement du fil sera mon envie dans l’air.
  Ô toi
Ô l’âme de l’eau dans la tristesse
Mon visage doux, fais le jaillir, il sera la tendresse de ta peau.
Ô toi 
Ô l’âme du feu dans la neige 
Ma bouche est charbon
Et mes doigts se soulèvent  avec l’anxiété du sommeil
Allume par moi  les forêts de ton silence.  
Ô toi 
Ô l’âme de la terre dans l’ombre
Ma volonté est la céphalée des rochers
Affouille moi comme une pierre dans ton toucher 
Et poudre mes sens dans les chants de tes pas.
Ô toi 
Ô l’âme de l’air dans le rameau  
Rouge fort est mon sang
Mets tes plumes dans ma bouche
Et rends moi un ciel sur le miroir de ton sommeil.
  Ô toi 
Ô l’âme de l’amour dans le brouillard
Rends l’amour, une partie de la poussière 
Rends le, une feuille orageuse dans un trottoir
Un oiseau qui blesse avec ses plumes le sommeil
Une prière qui se lève d’une flûte de la mer 
Un moment qui surabonde de son verre le temps 
Fais le, vivre avec les habits du brouillard 
Avec sa peau 
Car moi avec mes sentiments, ma peau se déchire 
Et de la richesse de mon âme, la peine naît.
  Traduction de l’arabe: Noureddine Mhakkak