Noureddine Mhakkak

Le bel enfant de la guitare

Noureddine MhakkakJe suis Orphée
Le bel enfant de la guitare
Je Strume et je chante
Avec le sang de mon coeur
Des nobles poèmes d'amour
Et j’attends seul
L'avènement de la bien-aimée
Qui va danser pour moi
Dans la nuit sombre
Toute nue !

Il regarde au-delà des choses

Je suis Orphée
Ma guitare est merveilleuse
Elle fascine toutes les personnes
Et fait venir de loin
Tous les oiseaux du paradis
Pour connaître mes chants
Les arbres me respectent
Et les eaux se tiennent debout
Devant moi
Je regarde loin
Où l'amour se manifeste
Où l’amour se montre
Où la bien aimée
M’attend avec impatience

Le poète ne meurt jamais!

Le poète dort seul
Au cœur de l'herbe
La voussure est enceinte
De la forte pluie
Et la terre attend
La naissance des fleurs !
Le poète est encore endormi,
Et la bien- aimée ne veut pas venir.
Les feuilles blanches
Attendent les lettres inflammables
Et un serpent vagabond
Rampe doucement…
Le serpent croque le pied du poète
Le poète ne meurt pas
Mais la bien-aimée meurt à sa place
Par la panique et la peur,
Et disparaît à jamais !
Quand le poète se réveille,
Il va à sa recherche
Dans l'obscurité des tombes !

Je cherche ma guitare !

J’ai bu un verre de thé
la maladie me tient
Je veux connaître celui
Qui m’a empoisonné !
Et moi,
Je n’ai pas encore chanté
À la célébration de la ville !
Toutes les personnes
Dans la salle m'attendent
Et moi,
Je me déchire par la douleur,
et je cherche ma guitare,
En accrochant à la vie
Tel un brave capitaine
À sa navire
Au cœur d’une tempête !

Le poète naît seul

Le poète naît seul
Dans le ventre de la vie
Il détient entre ses mains
Une guitare !
Ses chants rivalisent
Les chants des oiseaux
Et ceux des hirondelles.
Il regarde le bleu du ciel
En pleine harmonie
Et il ne dit pas un mot !
Le poète naît seul
Sans frères du sang
Mais avec les jours
Les oiseaux deviennent ses frères
Les hirondelles deviennent ses sœurs
Et quand il chante la beauté de l’amour
Ils reproduisent ses chansons !

La chambre du poète !

Le poète écrit seul
Dans une chambre
Pleine de lumières !
Pour que les enfants
Jouent en tranquillité
Et pour que la poésie
Soit le lait des mères
Le poète vit seul
Mais avec le temps
La rose devient sa bien aimée
La balance devient sa divination
Et le monde devient content
De son travail !

Le livre du poète

Dans le profond du placard
Se trouve un très vieux livre
Seul le poète
Qui connaissait sa valeur
Il a estimé que son prix
Est très élevé
Tel le nombre de grains de sable
Dans le désert !
Son père lui avait dit de le lire :
Chaque fois que le soir vient
Et qu’il est seul dans sa chambre
Assis près d’une bougie
Presque alitée
Chaque fois quand il se souvient
De l'absence de sa bien-aimée
Dans la poussière de la terre

Ma guitare m’appelle aussi !
 
Au  milieu de l'eau …
Mon chant était en train de nager 
Dans le calme total …
L'esprit de la bien-aimée m’appelle
Pour venir rapidement à son aide, 
Ma guitare m’appelle  aussi …
Et moi j'étais au bord de mes larmes
Le temps était pluvieux ….
Et quand j’ai commencé à jouer
Tous les animaux venaient
Pour écouter  ma musique,
Sauf  l’odieuse vipère.
Elle a eu peur de ma colère !
Les arbres se tiennent  debout 
Pour  marchait derrière moi
Et les montagnes me regardent
En silence …
J’étais sur le point de quitter
Ma place …
Aucune voix au-dessus de celle
Du vent …
Et celle de mes tristes chants…
Lorsque la colombe est venue,
En portant un rameau d’olivier
Et l’oiseau bleu, en portant
L’image de la bien aimée.
Les femmes ont enfin venu
En chantant un chant funéraire
Alors, j’ai pris la route
Vers l’inconnu …..
Il a y eut un soir,
Et il y a eut un matin :
Premier jour avec elle ….
Il a y eut un soir,
Et il a y eut un matin
Dernier jour avec elle ….

Ecrivain marocain
n_mhakkak@yahoo.fr

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