Khalaf Ali Al Khalaf *

J’ai publié un article intitulé « L’Internet, une vie parallèle » (1) où j’ai essayé de délimiter les spécificités de la vie sur le Net du point de vue de la publication électronique et que je peux résumer ainsi : rapidité, interactivité, négation du lieu, fin de la monopolisation de l’information, explosion des publications, enchevêtrement avec les autres formes d’art et d’autres spécificités dues à l’ordinateur. L’article avait suscité de nombreuses réactions et de nombreux questionnements à propos des idées exposées dont la plus importante à mon sens est cette interrogation : « la négation du lieu, c’est exactement cela…le concept que je cherchais pour qualifier la littérature d’un groupe de jeunes gens – dont je fais partie – dont la présence littéraire a pris forme sur le Net, je veux dire au début…cela ne constitue-t-il pas une des caractéristiques du texte, une partie de sa formation psychologique, de la formation de sa vision et de son cadre spacio-temporel…pour quelqu’un dont les sens n’ont connu qu’un monde disloqué dont les articulations s’enchevêtrent d’une manière troublante ?! Je tente de réveiller dans mon texte des membres desséchés faute d’être utilisés au sens darwinien du terme !! Il est temps de voir en l’Internet un agent influant sur la structure interne de la littérature et de se demander si cela sert réellement la beauté…ou non, et si cela sert la beauté de l’être humain ou non…Est-ce que cela s’arrête au fait que c’est un monde parallèle ou bien est-ce qu’il dépasse cela pour se transformer en une alternative ? Une mère de remplacement, des frères de remplacement…un amour de remplacement et de nombreux phénomènes » ! (2) .

Ce questionnement frappe l’imagination de l’internaute et le trouble surtout quand son esprit et ses outils de réflexion se sont construits hors de cette vie virtuelle (et loin d’elle pour un individu mixte comme moi). Il est surpris que quelqu’un interroge Internet comme un élément influant sur la structure interne de la littérature…Et cette question venant d’une formation antérieure de l’esprit, forgée hors de cette vie virtuelle suscite l’étonnement dans un premier temps parce qu’elle fait appel à la plume et au journal comme influant sur la structure interne de la littérature. Cette affaire suscite la stupéfaction si elle est comprise de cette manière littérale et mécanique dans l’observation et les distinctions entre les outils. La comparaison et les éléments de jugement sont logiques dans un premier temps et leur programme tient à la vision de l’Internet comme instrument de mise en relation et de transmission.
Cependant, l’organisation d’Internet comme elle est actuellement dépasse ce niveau de l’ancienne idée d’une vie seconde pour fabriquer de nouveaux concepts pour prendre en considération le texte produit (et lu) dans (et à travers) cette vie.
Autant l’on reste étonné de tant de questions de prime abord, autant on découvre devant soi une mentalité qui est formée ou est en cours de formation (surtout pour la génération qui a été au contact d’Internet avant de tracer une seule lettre à la main), qui a des interrogations tout à fait nouvelles par rapport à celles de la vie précédente ( : actuelle).
La vie qui se fait à travers le Net ainsi que la consolidation de la présence du Net d’une manière horizontale nous fait comprendre sans forcément beaucoup d’astuce qu’il y a une faille quelconque qui fait apparaître la contradiction entre les deux concepts réel/virtuel, ce qui conduit à des glissements entre eux ou à des échanges de rôles. Cela semble être dans un premier temps une plaisanterie alors que c’est comme si on disait : la marge se déplace vers le centre et le centre glisse vers la marge. On ne peut prendre en compte cette question et y réfléchir avec profondeur qu’en la considérant comme une de celles qui possèdent une perspective en tant que questions d’avenir…
Les questions induites par le Net vont conduire à de nouveaux chemins dans l’étude et la recherche. Je ne prétends pas qu’ils ont pris forme dans mon esprit ou même que je serais capable de les imaginer ou de les rassembler ; mais il est possible ici de se pencher sur le texte poétique à cause de la facilité d’observation qu’il présente à celui qui est dans le domaine de la production poétique. Le refuge dans le texte poétique (d’Internet) est une question de démarche définie par un large passage en revue de cette production, à travers le Net qui a constitué pour moi une des sources de lecture et d’information sur les nouvelles expériences dans la poésie moderne et parmi les lecteurs de poésie (ou même ceux qui l’étudient), ceux qui ne pratiquent pas jusqu’à présent la navigation sur Internet vont trouver beaucoup de noms qu’ils ne connaissent pas et dont ils ignorent l’écriture. Il y aura certainement des spécialisations et des distinctions entre tout ce qui est publié sur le Net et ceci est encore un emprunt à la structure d’une vie différente.
La pénétration dans le sens de la poursuite (et de la vie dans cette nouvelle forme aussi : comme une alternative momentanée virtuelle et parallèle) du texte poétique produit dans les limites du lieu expulsé, me conduit à poser quelques caractéristiques qui concernent ce qui est à l’extérieur de ce texte ou qui s’arrêtent aux limites de sa structure interne et ne pénétrent pas profondément dans les textes pour les creuser car cela supposerait une autre méthode d’analyse. Donc nous pouvons observer des traits communs dans le texte poétique « internetien » :

La brièveté:

Le poème tient dans un / ou dans ces limites-là sauf si c’est un long poème qui commence et ne finit pas chez ceux qui utilisent Internet surtout à un niveau superficiel pour remplacer le stylo et le lieu de publication. On remarque que les textes poétiques produits dans cet espace (ces limites) tendent vers la brièveté. La brièveté signifie ici la taille du texte et non sa densité car il s’agit d’une autre conception et cela me paraît être dû à l’instrument de réception : la lecture sur le Net a des caractéristiques différentes de celles de la lecture sur feuilles et requiert une recherche dans ce domaine. On peut cependant définir rapidement ici certaines caractéristiques de cette lecture dès lors qu’on peut dire qu’elle est déterminée par la rapidité d’esprit, la tension et l’absence de détente, le non isolement pendant le temps de la lecture par rapport à l’environnement (du Net) en général et des caractéristiques médicales concernant les rayonnements de l’écran et leur influence sur l’œil. On ne peut donc la rapprocher de la réception du livre ou du journal. Quant au producteur du texte, étant essentiellement utilisateur du Net, il sait ce qu’il en est de ce mode de réception ; par conséquent, quand il produit ce texte sur le Net et pour le Net, il reste déterminé par les caractéristiques de la lecture et on s’aperçoit dans certains forums qui permettent la publication directe du livre que certains textes ne dépassent pas une ligne ou deux ou une phrase qui occupe une page (par analogie avec le monde du papier). Mis à part que c’est la preuve de la lecture sur le Net, les possibilités de diffusion par le Net ont permis à l’auteur de publier cette phrase ou cette ligne ou quelques lignes avec un titre et sur une page qui lui sont propres, qu’on peut lire, avec lesquels on entre en interaction de la même façon qu’avec des textes longs et on n’a qu’à envisager les textes de Samar Al-Ashkar qu’elle a réunis dans le recueil « Ainsi je suis et c’est une chose qui me dérange » , qui a été publié au départ dans différents sites d’Internet et dont ce texte intitulé « une feuille et un crayon » :
Lui…un crayon mouillé de l’encre de l’idée
Elle…une feuille que la soif a desséchée (3)
On peut rencontrer de multiples échantillons de cela. Hanna Hazboun représente dans une grande mesure cette orientation dans la plupart de ses textes. Comme exemple, se référer au texte « Lettres » (4) . Si ces textes courts existaient avant l’écriture sur le Net, ils ne représentaient pas un trait général.

Effacement de l’ombre de la censure

Le lecteur peut observer l’absence de censure extérieure (et qui devient censure intérieure) de ces textes, le foisonnement de tout ce que veut dire le poète ou la poétesse et leur pénétration plus avant dans la marge de la structure psychologique et dans des régions qui étaient ouvertes psychologiquement à l’individu mais fermées par la clé de la censure extérieure/intérieure. Et il ne s’agit pas seulement des espaces de l’expression et des sentiments exprimés dans ces textes, Internet a permis le retour de certains mots qui se sont desséchés par le manque d’utilisation dans les textes précédant cette structure, comme les mots se rapportant à l’acte sexuel, les termes pour interroger le texte religieux et Dieu, des injures…etc. Le texte « Prostitution procréatrice » de Karim Sami Saad bruit de tous les termes et toutes les allusions sexuels (Je lèverai tes seins/ T’enlèverai tes sous-vêtements/ Lècherai les gouttes de parfum/ Ton sein gauche/ Je te baiserai/Le lesbianisme / Est que mon épouse est baisée par le meilleur ami/ Le surplus de l’arrière-train /Des lesbiennes charnues/ La putain d’Orient, ôte son pantalon, essuie le sperme…) (5) ainsi que d’autres textes. Des termes sont utilisés dont l’évocation aurait entraîné l’interdiction de la publication dans tous les pays arabes. Donc, le Net est dynamique à cause de l’absence de censure. La production du texte érotique sans qu’il soit expurgé, sans l’adapter ni trouver des ruses, pour qu’il soit publié comme il est, fonctionne comme si ces conditions s’appliquaient d’une manière rétrospective. En effet, on peut remarquer que le Net a repris tous les interdits arabes passés, a assuré leur republication et leur mise à disposition de l’utilisateur d’une manière qu’on ne pouvait imaginer. Le site « Al Waraq » a publié « Les Mille et Une Nuits » dans leur version complète non expurgée, en plus d’autres livres du patrimoine qui ne pouvaient reparaître ou s’acheminer vers les lieux de leur diffusion sans passer par les barrières de la censure pour s’y arrêter à jamais. Comment s’imaginer un texte comme celui de Karim Sami Saad sur sa page propre avec son propre titre, « Petit cadeau » (6) :
Je présente au monde magnifique
Un petit cadeau
Une boîte noire
Dedans, mes testicules.

La structure narrative

Aucun lecteur ne peut ignorer que le texte poétique produit dans un / et à travers le Net a créé un large espace pour la narration. De même, la structure narrative à l’intérieur du texte poétique, même si elle existait auparavant en tant que phénomène non généralisé dans le texte sur papier, a trouvé sa consécration dans le texte sur le Net d’une manière claire. On peut interpréter cela comme la conséquence du moment de la création qui s’imagine un lecteur défini par la spécificité induite par le caractère interactif de la publication électronique. Etant donné cela, on peut dire que le moment de cette écriture fait participer le lecteur à la production du texte à travers son évocation et le dialogue engagé avec lui jusque dans le récit détaillé de ce qui est dans notre inconscient. L’intimité avec ce lecteur connu nous conduit à l’associer au texte à travers le récit et la narration qui lui est adressée. On peut observer que ce texte commence à changer l’oralité en écriture même si cette caractéristique conceptuelle est née avant l’introduction du Net pour l’utilisateur arabe, mais l’Internet a permis à ce concept de paraître clairement.

Cette spécificité (l’écriture de l’oralité) est un trait consacré de la vie sur le Net du moment que le dialogue au café (dans les forums) est la plupart du temps oral mais n’a pas d’autre possibilité que d’être écrit ; mais il ne perd pas sa qualité de conversation essentiellement. De même, la conversation personnelle à travers le « chat », d’une conversation orale s’est changée en texte archivé auquel on peut revenir n’importe quand. De cette caractéristique est née une autre caractéristique qu’on peut nommer : stabilisation et archivage de l’oralité. Comme illustration de cette caractéristique, on observe que les textes de Ibrahim Al-Kaadouni présentent souvent une structure narrative donnant accès au récit oral. Dans son texte intitulé « La caverne/ Le désir de repentir de grand matin », il nous raconte la poésie en s’appuyant sur le récit :
La vie ; le visage d’un autre que les génies ont emprisonné ; / Les histoires ont dit attends et ne désespère pas/ la caverne ouvrira peut-être ses jambes/ Et peut-être la lune introduira-t-elle son nez dans la citadelle de ta tristesse/ Fera-t-elle sortir l’eau de son silence, / Et les histoires ont juré sur Dieu/ Qu’elles ont vu une eau (…)
Chantant : Idiot, / Toi qui cherches les nuages dans ta poche ! La voisine a dit t’avoir vu parler au jardin et menacer les papillons avec tes pièges, / Ton nez est rouge de regret et sur ton dos, il y a une bosse de repentir/ Hier ma mère t’a vu compter les fenêtres du quartier et souffler sur une chandelle éteinte ! (7) Al- Kaadouni adopte cette orientation narrative dans l’ensemble de ses textes publiés électroniquement, ce qui en fait un exemple représentatif de cette orientation. Malgré le fait que son texte soit rempli de références aux contes de la campagne syrienne, il le fait s’élever vers la poésie, élaguant les récits du surplus de paroles.

Marginalisation du soin apporté à la syntaxe

On peut observer que le texte poétique contient de nombreuses fautes syntaxiques et casuelles pour certaines raisons comme le fait qu’il n’y ait pas de relecture avant la publication comme pour la publication sur papier et aussi parce que cette vie à laquelle s’adresse le texte dépasse les limites de la syntaxe et va directement au contenu signifiant (comme alternative au contenu intellectuel) du texte pour le lecteur (8)

Absence et dépérissement de plusieurs références

On peut relever que pour la génération d’écrivains qui n’a pas été habituée au stylo longtemps avant le Net, quelques références habituelles ne sont plus vivaces dans leurs textes, qui représentaient des éléments principaux dans l’autre texte poétique (précédent/ suivant/ actuel), comme le temps et le lieu. La vision du lieu est presque absente dans ces textes et cela peut être relié à la spécificité de la négation du lieu amenée en premier par le Net, mais à l’origine, c’est le résultat du sentiment intime de la perte d’importance du lieu psychologiquement et dans l’imagination de la distance chez le poète ou la poétesse, lui-même résultat de la structure des relations induite par le Net. L’amant ou l’amante, par exemple, ne rend pas visite à l’aimé(e), ne s’imagine pas le jardin où ils se sont assis, ni les rues où ils se sont promenés ensemble, ni…, ni…, parce que l’aimé(e) est présent(e) sentimentalement et réellement à travers la fenêtre du « chat » ou un message différé et par conséquent on peut dire que l’expression de cette présence ne convoque pas des mots du genre / je suis allé vers toi/ quand je t’ai vue courir / j’ai tremblé quand j’ai touché tes mains (…) et on peut les qualifier quand on les trouve d’expressions inadéquates pour ces relations. Il y a des relations humaines avec toute leur ardeur, leurs délires qui sont nées et sont mortes sur ce Net sans que jamais elles ne se soient transportées sur la terre pour y marcher.

De même, l’absence de référence au temps est aussi le résultat de la restriction de la sensibilité d’une façon effrayante de cette distance/mouvement qui est une des dimensions du temps. Si la vie est devenue rapide et que s’est répandue et est devenue fréquente l’expression « nous sommes à l’époque de la vitesse » jusqu’au fin fond du désert, il se peut que la création d’une autre expression pour la vie produite par le Net n’ait pas encore eu lieu.

Je vais conjecturer en disant que d’autres sens sont en train de régresser dans ces textes comme l’odorat et le toucher et dans une moindre mesure, la vue (…) On peut également approfondir la différence dans l’idée et le contenu de la mort (le thème préféré des poètes) dans ces textes et le commencement de sa délimitation en tant qu’équivalent pour dire l’être intime dans la vie. Majid Al-Madhaji, avec ses textes éparpillés à travers le Net, pousse à l’extrême ce phénomène car ses textes sont le lieu de la raréfaction de concepts qui étaient des espaces où la poésie recueillait ses expressions et le lieu où il cisèle des expressions contemporaines dictées par sa longue présence sur le Net comme temps de vie et d’écriture. Dans le texte « Mon cœur a supporté sa multiplication » :
Les ruelles te réveilleront avant que tu dormes / et te dirigeront vers de maigres fenêtres / Que le mutisme n’éteint pas / Et les petits desseins / Ceux que tu as cachés dans des trous/…/ Et la froide nostalgie / Tu ne seras pas sauvé / La lumière de la peur te mordra (…) Personne n’ouvrira une fenêtre qui suffise pour qu’apparaisse ton visage / Rien ne tourne ses roses vers toi/ Seuls ceux qui sont accrochés aux cordes de la taquinerie agiteront vers toi les derniers mots / Qui dressera les tables près de toi / Et qui dansera à côté de la lumière avant qu’elle ne s’éteigne ?(9)

Présence de certains concepts

A l’ombre de la raréfaction de certains contenus et de certains mots et expressions dans le texte précédent sur Internet, on peut remarquer la présence de certains mots d’une manière dense. Certains sont nés d’un / à travers cette vie « internetienne » et ses outils et pour d’autres, leur naissance n’est pas due directement à cette vie (keyboard – message électronique – doigts – fenêtre – clefs – lettres – écran – lumière – azur – solitude…etc.) Certains de ces mots sont ici présents en tant que contenus et le plus remarquable est le contenu de fenêtre et même si ce mot existait dans le texte précédant la vie « internetienne » et représentait un sentiment qui s’y trouvait, il a changé de contenu dans le texte « internetien », ou bien ses significations ont évolué et ses références ont changé. Autrefois, ce mot venait comme le signe d’une vision fugace de l’aimé(e), tandis que dans le texte sur le Net et à cause de la possibilité d’une présence simultanée à travers cette fenêtre du « chat » avec l’autre, il représente un angle de vision (et une vision également) à travers lequel s’effectue le dialogue avec le monde extérieur et cela s’est reflété dans le texte dès lors que l’instrument de cette vision par la fenêtre de l’ordinateur s’est retrouvé à l’intérieur du texte. Le texte commence par un point rapproché (le trou) pour s’étendre au loin et s’élargir et s’agrandir dans une composition qui ressemble au mouvement de la caméra, exprimant son contenu à travers cette extension visuelle vers le lointain. Dans le texte « Petites choses » et avec le sous-titre « Tradition » de Bouthaina Al-Issa , on trouve ce tableau :

Une femme très ordinaire marchait sur le trottoir / Un homme très ordinaire marchait aussi sur le trottoir… / Chacun d’entre eux / A souri, sourire très ordinaire…/ Ils se sont salués d’une façon très ordinaire…/ Tous se sont retournés ! (10)

Dans le même texte, le contenu de la fenêtre vient sous le sous-titre « Physique » : Avec du sable nous fabriquons les vitres des fenêtres…/ De derrière les fenêtres… nous méditons sur les vérités…/ Les vérités…/ Ne sont que du sable.
Dans le texte « Quarante lucioles » : Ma tante aveugle/ Ne sait pas que la lumière est à l’extérieur /La bouche grande ouverte /Sa salive dégoulinant /L’éclair /S’il me voit (11).

Quant à Mona Karim, on trouve les manifestations du Net dans son texte intitulé « Une cigarette de lumière » : Arrêtons-nous comme des Croquemitaines au milieu de la route / Ne sais-tu pas que les pigeons électroniques / Ont vaincu les gentils pigeons ?!
Dans un autre texte intitulé « Je ne suis pas moi » : Je veux envoyer de nombreuses lettres électroniques / Pour informer les humains…qu’ils ont tant d’hypocrisie. (12).

Je ne prétends pas que cet article fait le tour de toutes les caractéristiques qu’on peut observer dans le texte poétique sur Internet, mais il inaugure un nouveau chapitre qu’il est possible d’élargir dans l’étude du texte poétique (sur Internet) ou d’autres genres d’innovations nées sur le Net. En tant qu’expression de cette particularité qu’est l’interactivité, d’autres peuvent développer cet article et aussi ajouter d’autres spécificités de ce texte ou démolir une part de ce que je dis et me faire le réécrire ; je peux également ajouter à ce texte ou le rectifier. C’est ce que nous permet le Net, ce n’est pas comme sur le papier où le texte se ferme dès le moment de sa parution et de sa réception par le lecteur et ceci était un rêve pour chaque écrivain.

* Poète syrien
Traduit par HOUDA BEN GHACHAM

  1. L’Internet en tant que vie parallèle : Khalaf Ali Khalaf – Site de Mohamed Aslim
    http://www.aslimnet.net/div/2005/k_a_alkhalaf2.htm
  2. Commentaire sur l’article « l’Internet en tant que vie parallèle » : Bouthaina Al-Issa . « Fadhaat » 24/01/05
    http://fdaat.com/vb//showthread.php?t=5
  3. « Ainsi je suis et c’est une chose qui me dérange » - Samar Al-Ashkar. La Fondation arabe pour les études et l’édition. 2005
  4. Lettres : Hanna Hazboun – Forum « Fadhaat ». 06/10/05
    http://www.fdaat.com/vb/showthread.php?t=4088
  5. Regarde, ô Dieu, nous voulons une quantité de prostituées : Karim Sami Saad- « Jidar » 08/05/ 06
    http://www.jidar.net/jed/modules.php?name=News&file=article&sid=795
  6. 6- Petit cadeau : Karim Sami Saad- Forum « Fadhaat » 15/03/05
    http://www.fdaat.com/vb/showthread.php?t=808
  7. Une femme assèche son passé : Ibrahim Kaadouni- « Jidar » 22/03/06
    http://www.jidar.net/jed/modules.php?name=News&file=article&sid=595
  8. Regarde, ô Dieu, nous voulons une quantité de prostituées. Cf. note 5
  9. Mon cœur a supporté sa multiplication : Majid Al-Madhaji- Le dialogue civilisé 24/05/04
    http://www.rezgar.com/debat/show.art.asp?aid=18469
  10. Petites choses : Bouthaina Al-Issa- Site personnel
    http://www.bothayna.com/index.php?categoryid=15&p2_articleid=4
  11. Quarante lucioles : Bouthaina Al-Issa – Site personnel
    http://www.bothayna.com/index.php?categoryid=15&p2_articleid=105
  12. Je change comme je change de chemise : Mona Karim- « Jidar »- 06/05/06.
    http://www.jidar.net/jed/modules.php?name=News&file=article&sid=780

 

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