Fawziya Ai Sindi

L'écriture l'hérita!e de la solitude
Le sens, c'est le son envoyant le faire-part de décés de l'imaqe.
Je me réfu!ie dans le partaqe du secret, partenaire du meurtre.
Pour que tu sois parfait, il te faut supporter la vie comme une balle.
Je ne t'oublie pas, car je suis ton moi.
Je sculpte comme une bouQie la piqûre de la lumière pour que coule le miel.
Je ne connais aucune lanQue qui ne sanQiote dans le désir des feuilles.
Chaque fois que la nuit s'est moquée de ma tranquillité, je lui ai donné des cauche mars pour Quérir.
Je déquste les lettres de l'alphabet lentement pour m'enivrer au nuaqe de la lanQue. L'écriture n'est que l'habileté de la frustration à briser l'arqile de la mémoire. L'ennui est l'alibi de l'aveuQle et la lumière des feuilles de papier.
Chaque fois que la poussière s'accumule, les chevaux se tordent le cou et se réveillent en sursaut.
Nous, à qui l'on a promis l'oura!ciii, faisons de même.
La roche est semblable à une femme qui se desséchant lentement, ne le pardonnerait pas à l'air.

(A. K. Fl Janabi et Mona Huerta)

Plusieurs recueils poétiques ponctuent l'oeuvre de Fawziya ai Sindi, poétesse du Barheïn. Signalons en particulier Éveils (1984) et Vois-je ce qu'il y a autour de moi... Puis-je décrire ce qui est arrivé ? (1986). Sa poésie d'une grande qualité se nourrit de légendes et de sa lec ture approfondie de la littérature occidentale et du soufisme arabe.

Le poéme arabe modern
Anthologie établie et présentée
Par Abdul Kader ElJanabi
Maisonneuve & Larose
1998

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